Chaitén et son volcan
Pour nous remettre nous décidons de manger dans un restaurant de la ville de Chaitén, où le patron m'a invité à rentrer et dans la continuité de son geste, il m'a emmené jusqu'au milieu du restaurant en me guidant par l'épaule...
Un jugo et un plat, nous retrouvons une cycliste que nous avons rencontré le matin et hop, la soirée s'improvise.
Le patron et son second finissent leur service, nous offre du vin en remplissant nos verres et en disant que le vin du Chili est meilleur que celui de France.
Ils nous mettent l'ambiance, c'est la fin de service, arrosé, dans l'extravagance, la musique monte pour nous inviter à la partie... puis le patron revient, nous ressert du vin, se plaint avec un grand sourire qu'il y a trop de français sur la carretera et dans son restaurant... et finalement les deux compères se mettent à nous raconter leur vie, ici, à Chaitén.
Jusqu'au moment où le patron s'émouvoit et que les larmes montent à ses yeux. Il nous explique la dernière éruption , en 2008, du volcan Chaitén (le volcan est encore en activité et des vapeurs toxiques sortent tout autour de son cratère qui trône à 962 m).
En 2008, lors de l'éruption, le volcan c'est soulevé, un Lahars, s'est produit et a englouti une partie de la ville. Un Lahars est une coulée boueuse d'origine volcanique. Dans le cas de Chaitén, c'est la fonte rapide, par la chaleur de l'éruption, de la neige et glace, qui s'est mêlée aux cendres, roches, terres et qui a dévalé le volcan et les montagnes pour recouvrir une grosse partie de la ville. Un énorme dépôt de Lahars a repoussé la baie de plusieurs centaines de mètres.
Ce qui explique aussi les forêts mortes que nous avons traversé et les milliers de troncs secs et sans vies qui recouvrent tout les flancs des montagnes, la chaleur, la poussière et les incendies ont eu raison d'eux.